Défense de l'amendement budgétaire créant un registre de transparence à la région Ile-de-France
En relisant cet amendement, je me demandais comment une telle majorité pourrait accepter ce genre de politique. Valérie Pécresse est présidente de la région depuis 3 ans. Bien avant de prendre cette présidence, la galaxie Pécresse était déjà un assemblage d’intérêts. En devenant présidente, elle a structuré un système.
Ce système, c’est une histoire avec Alstom. La Lettre A, qui a titré : « Valérie PÉCRESSE, l’aiguilleuse des réseaux Alstom » a fait la liste de l’intégralité des conflits d’intérêts possibles avec Alstom.
Pas besoin de registre de lobbyistes, quand un des vice-présidents de l’exécutif est lui-même lobbyiste dans un cabinet d’avocats. Dédicace à Geoffroy Didier.
Pas besoin de registre, quand le vice-président à l’environnement inaugure un site subventionné par la région dans le conglomérat présidé par son père. Dédicace à Jean-Philippe Dugoin-Clément.
Pas besoin d’un registre de lobbyistes, quand le vice-président au communautarisme entretient clientélisme et électoralisme avec des associations et des actions soutenues par la région. Il se reconnaitra !
Et que dire de la commission agriculture, présidé par un agriculteur, président de la fédération départementale de la chasse, avec lequel la région signe une convention. Dédicace à Michel Caffin.
Ou alors de la commission famille, action sociale et handicap, présidée par une égérie de La Manif pour Tous, et le soutien aux associations anti-IVG qui va avec , voir le Canard Enchainé. Dédicace à Caroline Carmantrand.
Pas besoin de registre de transparence, quand l’entrisme de l’intérêt a pénétré par effraction dans l’institution. Et en disant cela, je souhaite rendre hommage aux milliers de fonctionnaires qui font un travail admirable au service de la région mais qui voient les plus hauts postes être occupés par le système Pécresse.
Que ce soit le directeur de la transformation, dont on apprend par la presse le soupçon d’influence sur un marché d’1 million d’euro.
Que ce soit le DGA des lycées, ex de chez Vinci et fervent militant des marchés de partenariat.
Que ce soit les collaborateurs du groupe de la majorité qui occupent aujourd’hui des postes dans l’organigramme de la région.