intervention du 8 avril: budget jeunesse, citoyenneté et vie associative
Non, Monsieur le Président, ce sera M. DAMERVAL. Je voudrais y associer mon collègue Mohamed MECHMACHE.
Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, les chiffres du BP 2016 sont têtus. Fin des autorisations d’engagement sur la démocratie participative, fin des autorisations d’engagement sur la journée de l’égalité, -65 % en autorisations d’engagement sur les projets citoyens, -50 % sur la lutte contre les discriminations, -36 % pour le Centre de ressources égalité femmes- hommes.
Dans le budget démocratie et citoyenneté que vous nous proposez, les citoyennes et les citoyens sont les plus grands perdants. Privilégier les têtes de réseaux plutôt que le soutien aux acteurs de terrain, comme vous nous le proposez, revient à nier l’expertise citoyenne. Il ne faut pas avoir peur des habitants, Monsieur le Vice-Président (vous transmettrez à Mme la présidente). Il faut encourager les dynamiques locales et la réappropriation de l’espace public par les acteurs qui y vivent au quotidien. C’est une question essentielle pour mieux vivre ensemble.
Nous avons besoin de libérer la parole de celles et ceux qui ne se sentent pas représentés ou pas écoutés par certains élus et les institutions. Le cri de nombre de nos concitoyens est : « Cela ne se fera pas sans nous.», et cela ne doit pas se faire sans eux. Nous devons l’entendre et nous rapprocher de celles et ceux qui agissent, en accentuant notre soutien aux associations locales. Ces acteurs du quotidien sont aussi les remparts contre la radicalisation. Baisser le soutien régional à ces associations, comme vous le proposez, c’est envoyer un mauvais message. C’est ensemble que nous pourrons faire sens commun, et en prise avec les réalités du terrain que nous pourrons redonner des lettres de noblesse à notre République. Soutenir uniquement les têtes de réseaux, c’est éloigner un peu plus notre institution des citoyennes et des citoyens.
Nous vous proposerons des amendements qui vous permettront de corriger ce que nous considérons comme étant une erreur.