Un héritage dans la douleur !!!
Cela faisait un moment que je voulais reprendre mon blog, garder un ancrage dans cette ville où je me sens bien et y donner un profil européen. Je m’étais dit que la période des grandes vacances serait probablement le meilleure période. Et puis voilà, la vie n’étant pas un long fleuve tranquille, Laurence Spicher-Bernier me donne une bonne occasion pour revenir avec un billet sur cette ville que j’aime.
Il est loin le temps où tout le monde pleurait la mort du député-maire qui, pendant 25 ans, avait administré la ville. Il laisse derrière lui une ville avec des équipes municipales et un conseil qui avait affiché une belle unité de façade.
Ce conseil a choisi la première adjointe pour occuper la plus haute magistrature de la ville. Je vous laisse déjà imaginer comment cela a grincé des dents dans les chaumières. Dès le début, l’ancienne première adjointe organise un petit club cocasse autour d’elle : « les amis de Laurence ». Elle en fait une publicité phénoménale avec des financements douteux dans les risques de conflits d’intérêts.
Dans les débuts du mandat, elle nous surprendra en tentant de faire passer une délibération en conseil municipal pour l’octroi d’une subvention rétro active (qui a déjà été versée) pour la participation d’un groupe de jeunes à une course qui n’a pas eu lieu. Par la suite elle apparait et communique beaucoup sur un sujet délaissé par la ville depuis des années : le tram-train. La ville n’a quasiment pas participé au débat et pourtant, quand devant le fait accompli, la municipalité se rend compte que le reste du monde a continué à avancer sans elle, la première magistrate se drape dans l’offuscation, « Quoi ? Comment se fait-ce ? Quelle funèbre oraison soudaine ? On nous mettrait devant le fait accompli du tracé du tramway ? ». Elle, qui n’a pas senti qu’on était entré dans une aire de développement des transports en commun par opposition à l’individualisme, se retrouve devant le fait accompli. Elle y va ensuite de sa réunion où elle choisit les participants.
Elle communique, elle organise des événements somptuaires comme le spectacle ABBA ou aménage à grands frais la patinoire, elle entretient le clientélisme avec le spectacle de Noël pour les enfants davantage à destination des parents.
En conseil municipal, elle coupe la parole, elle casse, elle brasse, elle montre les limites, elle ne répond pas aux questions.
En interne, l’épisode Bernard Mérigot trouble la mélodie fantastique jouée depuis la prise de fonction. Ce monsieur est probablement l’un des plus compétents et des meilleurs techniciens dans la gestion de la ville. Je ne partage pas politiquement son projet qui est plutôt isolationniste pour la France au niveau international, moi l’européen convaincu, pourtant le travail qu’il a fait au service environnement est bon, et il aurait pu faire un excellent cordinateur pour l’agenda 21 (qui fait parti des promesses de campagne). Elle lui retire ses délégations de manière honteuse ce qui lui vaut d’ailleurs une saisie du préfet et du tribunal administratif (sic !).
Et puis vient le comble du comble… des citoyens qui ont fait campagne sur la modération fiscale se font avoir par l’égo démesuré de la nouvelle chef d’orchestre qui veut augmenter de 22% d’un coup d’un seul les impôts en pleine crise ! Pour quoi faire ? Peut-être des parkings ? En effet, la dernière fois, ils ont dilapidé 3 millions pour construire un parking aérien au dessus d’un parking souterrain. Vive le mitage du territoire.
Elle signe un tract mensonger qui affirme que les impôts n’ont pas été augmentés dans la ville alors qu’ils ont suivi l’inflation. Peut être confond elle valeur relative et valeur absolue ?
Et puis vient le conseil municipal et la fronde d’une partie des élus de la majorité emmenée par Eric Melhorn, conseiller général, qui aurait pu prétendre au mandat de maire. Suspension de séance, engueulades, surprise de Madame le Maire que l’on vient contrarier avec méchanceté. Il faut pourtant revenir devant le conseil municipal pour que le budget soit voté, sinon le préfet mettra la ville sous tutelle (imaginez-nous dans la même situation que la voisine, alias Grigny, la honte pour ceux qui dénonce les socialo-communistes !!!)
Mardi 13 aura donc lieu ce conseil municipal. Tout le monde au sein de celui-ci se fout du budget, les enjeux sont les élections de 2012 et de 2014. Certains pensent déjà pouvoir prendre la place de la députée Françoise Briand (qui pourtant fait son travail de députée) et contrer ainsi les rumeurs de parachutage. D’autres se placent pour 2014 en sachant qu’il faudra assumer le bilan et pouvoir avoir la notoriété nécessaire pour gagner la guerre de la primaire. L’enjeu suprême pour Laurence Spicher –Bernier est aussi d’assurer ses arrières, maintenant que son mari a rejoint le cabinet à la tête de la ville. Juste pour rire, imaginons leurs enfants interdits de cantine parce que leurs parents ont perdu travail et mandat (pratique courante au niveau de la municipalité qui refuse les enfants dont les parents sont au chômage).
Les histoires d’héritage finissent mal en général. Par ses méthodes, la chef d’équipe de la mairie aura réussi à mettre à feu et à sang le conseil municipal. Lors du conseil, Jean Estivill recyclera un discours à contre temps qui parle de l’auto-financement, il nous dira que l’augmentation des impôts c’est la sempiternelle « faute à Bruxelles ». Monsieur Melhorn tenez bon ! Avec un peu de chance nous passerons devant les électeurs pour que le maire puisse en tirer sa légitimité.
Sacrée politique, sacrée Laurence !