Il y a quelque chose de pourri dans la ville de Savigny-sur-Orge (2ème Partie)
Retournons à la gestion de la ville maintenant :
Etant donné que l’élection a eu lieu au premier tour, on ne peut pas dire qu’il y ait eu des compromissions (c’était le terme utilisé fût un temps pour les fusions de listes au deuxième tour) dans les programmes. La liste UMP-Nouveau centre est majoritaire. Une fronde abstentionniste met toutefois Mme le maire en minorité 2 ans après les élections municipales sur le vote le plus important de l’année : le budget.
L’un des épisodes les plus marquants du début de mandat sera certainement la gestion calamiteuse de l’association des 2 rivières, ou comment réussir à dilapider un paquet de fric en supprimant tout l’intérêt d’un service public.
Prenez une association (dont les administrateurs font parties des conseillers municipaux de la majorité), gérant un service public, à savoir 2 maisons de quartier (Saint Martin – Grand Vaux), ajoutez y une maison de quartier (Eole), une absence de moyens décidée sur des critères uniquement politiques, agitez tout cela et vous obtenez une association en cessation de paiement. Cette association par sa gestion aurait du être reconnue comme étant une association para municipale. Pourtant tel ne fut pas le cas. Pour bien faire, vous recrutez une société de conseil qui vient faire un audit qui se révèle catastrophique. Fort de ce fait, la mairie lance un appel d ‘offre pour la gestion des maisons de quartier, remporté comme par hasard par la société qui a mené l’audit. Les collaborateurs de l’association ont été licenciés au passage. Ainsi, vous vous retrouvez avec un marché public ne couvant plus du tout le projet de base de la cohérence territoriale, de la mixité sociale, culturelle et intergénérationnelle.
La gestion de la ville est elle une gestion de bon père de famille ?
En 2009 le budget augmente de 6,6%, passant de 47,7 à 50,9 M€, soit une augmentation très supérieure à l’inflation prévue pour 2009. Le budget d’investissement augmente de 2.5 M€ (à 9.3 M€) mais cela tient plus au recours à l’endettement (+2.5 M€ en net, soit une prévision d’endettement de 32.2 M€ pour fin 2009, en augmentation de 8.8% par rapport à fin 2008), qu’à une réallocation des ressources entre fonctionnement et investissement.
En 2009, que découvre-t-on dans ce deuxième projet de budget, le premier ayant été refusé 3 semaines plus tôt ? L’équilibre général est arrêté à 44.596.075,00 € en fonctionnement et 13.453.757,00 € en investissement contre 41.596.956 € et 9.254.873 € 1an plus tôt pour le budget 2009, soit une croissance respective de 2.999.119 € (+7,2 %) et 4.198.884 € (+45,37 %). Qu’apprend-on dans la section de fonctionnement ? La ligne 011 (Charges à caractère général) voit une augmentation de 9,52 % et à quoi va-t-elle servir ? En partie à la gestion des maisons de quartier à propos desquelles le Maire se réjouissait de l’appel d’offre emporté pour cette gestion.
Enfin peut être allons nous avoir une piscine à Savigny avec une telle augmentation de l’investissement ? Peut-être pourrons-nous perdre le titre de ville aux hirondelles ? En effet, nous avons tellement de câbles dans la ville, que nous méritons le titre de ville aux hirondelles et comme, lors de la rénovation des rues, nous n’enfouissons toujours rien, nous pourrons garder ce titre très longtemps. Pour cela il faut probablement aussi un peu de coordination. Ce n’est pas gagné !
La dotation globale stagne et pour cause ! Nous n’avons toujours pas de dotation pour un EPCI, nous payons une pénalité de plus de 100k€ pour non respect de la loi SRU, alors que nous pourrions la reverser à cet EPCI (intercommunalité).
Envisageons l’avenir ensemble :
L’isolationnisme que nous connaissons dans la ville n’est pas sans poser la question d’un parallèle entre un débat identité nationale et identité savinienne. La stratégie d’opposition et la simplification à outrance d’un discours qui vise à opposer les zones balafrées qui stigmatisent la ville est un moyen trop facile pour la majorité actuelle. La diabolisation de la coopération avec les communes voisines visant à dire qu’une structure supra municipale tend à augmenter les impôts est trop simple. Une structure supra municipale n’est qu’un outil à disposition des politiques, qui peuvent mettre les règles de gouvernance et la dévolution des compétences qu’ils souhaitent.
D’ici 2014 avec la réforme des modes de scrutin et, probablement en 2011, l’achèvement de la carte de l’intercommunalité, nous devrons agir de manière plus démocratique afin d’aboutir à une structure de coopération avec nos voisins.
Nous avons des défis à relever ensemble dans les PPRI (plan de préservation des risques et des inondations), les plans de déplacement urbains, le schéma des transports en commun, la préservation de l’environnement et de la qualité de vie…
La posture totalitaire adoptée par Laurence Spicher-Bernier ne parait pas le meilleur moyen pour aboutir à une situation enviable pour la gouvernance municipale. Nous avons besoin de transparence et d’intelligibilité. Nous avons besoin d’informations pertinentes, et non du concours « ma trombine partout » dans le bulletin municipal. Nous avons besoin de personnes compétentes, et pour l’instant je ne suis pas sure qu’elles soient valorisées…
Finalement, le mode d’administration de cette ville n’est que la conséquence d’un certain clientélisme, clanisme et copinage. Au-delà de la municipalité, toute ressemblance avec des personnes, situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.