Rue de la Montagne Pavée 3, Lettre recommandée avec A.R.
Madame le Maire, chère Madame,
J’accuse réception du courrier du 5 mars 2009, signé par Jean Michel ZAMPARUTTI, maire-adjoint. Au regard de la réponse présentée, vous comprendrez bien mon insatisfaction, ma grande irritation et mon vif agacement. La tentative de réponse apportée est totalement rédhibitoire par rapport à l’enjeu. Pire encore que ce courrier, c’est la réponse délétère apportée par l’action sur le terrain de la part de la municipalité.
Sur le mode de fonctionnement, les riverains peuvent tout de même regretter que le manque de concertation, qui a entraîné tant d’erreurs lors de la première phase de travaux, ait été reconduit lors de la phase de travaux correctifs entrepris courant mars. Je déplore aussi l’absence d’information des riverains ainsi que l’absence de publication d’un acte administratif pour ces travaux.
Lorsque je me suis présenté en mairie, ni l’accueil, ni les services généraux dont vous êtes responsable, n’ont été en mesure de me fournir cet acte (sic !). Je vous prie donc de bien vouloir m’en faire parvenir une copie.
Sur le fond, je reprends les propos de Monsieur BROSSEAU, maire et conseiller général, en 1979, concernant la mise en sens unique de la rue de la Montagne Pavée. Il disait ceci : « cette proposition ne ferait malheureusement que déplacer le problème ». Pourtant la majorité que vous représentez a succombé aux chants des sirènes cabalistiques de la pétition des riverains de la rue de la Montagne Pavée.
Vous avez ainsi choisi de transférer les nuisances sur tous les habitants du quartier et, de facto, vous avez arbitré en faveur de l’insécurité sur des routes à très fortes fréquentations piétonnes et automobiles.
Dans mon courrier du 9 février 2009, je dénonçais les nuisances du feu situé dans la montée de la rue de la Montagne Pavée. La nouvelle phase de travaux l’a conforté et augmenté l’amplitude des nuisances en allongeant de 5 mètres la zone de nuisance des riverains de l’impasse des Prés Saint- Martin (cf. les courbes de bruit du précédent courrier).
En augmentant la largeur de la rue de Viry, au rond point du bas de la rue des nouvelles pollutions en tous genres, vous avez accentué les risques pour les piétons qui la traversent, notamment les enfants des près Saint-Martin qui vont à l’école Chateaubriand. Je cite ces enfants mais le risque s’applique à toutes les personnes qui vont chaque jour à pied du quartier des près Saint-Martin jusqu’au lycée Corot ou à la gare au centre ville.
La voie (en venant de Viry) pour tourner à droite porte à confusion dans l’orientation des automobilistes qui ont le choix entre le chemin de Juvisy et la rue de la Montagne Pavée. Cette voie est aussi dangereuse pour les usagers quittant l’impasse des Prés Saint-Martin vers la gare ou vers Viry-Châtillon.
Devant le 7 rue de la Montagne Pavée, un feu est toujours situé devant la porte d’un habitant. Or, depuis la modification de circulation du secteur (l’avez-vous seulement visité Madame le Maire aux heures de pointes afin de vous rendre compte des inepties locales ?), vos arbitrages ont probablement catalysé un accident.
Sur le transit intercommunal : dois-je vous rappeler que le conseil municipal a voté l’installation d’un quartier à destination du personnel pénitencier ? Une partie de vos concitoyens se rendra en voiture sur la commune de Fleury-Mérogis, c’est-à-dire en totale contradiction avec les déplacements que vous comptez régulariser ou bannir au sein de votre commune. Je vous avoue ne pas comprendre la cohérence dans ces décisions.
Dans la montée de la rue de la Montagne Pavée (à rebaptiser de mon point de vue « rue de la promotion de la pollution »), les panneaux bois installés, il y a trois mois, sont déjà dégradés sous les effets naturels. Il ne s’agit pas a priori de vandalisme, mais bel et bien d’une mauvaise qualité des matériaux et travaux engagés. Or, qui paye Madame le Maire ? Qui subit l’iniquité et l’absurdité de toutes ces décisions ? Avez-vous un tel budget à votre disposition que vous puissiez prétendre faire fi de toute étude raisonnée et de tout contrôle financier ?
Qu’en est-il encore du dessouchage de la « rue de la promotion de la pollution » ? Vous qui, à travers le courrier du 5 mars de votre adjoint, prônez la sécurité comme thème récurent, pourquoi maintenir des garde-corps répartis de manière disparate où ont été par ailleurs ajoutés de vulgaires barrières fixées par des fils de fer rouillés ?
Combien ont coûtés les travaux de correction des erreurs commises ? Vu l’état des routes de notre ville n’aurait-il pas été judicieux d’attribuer ces fonds sur d’autres emplois ? Je ne comprends pas tout cela, je m’insurge.
Comptez-vous reproduire les mêmes erreurs sur la réfection du boulevard de l‘Orge ? Combien de phases de travaux vont encore concerner notre secteur ? Que comptez-vous faire pour désenclaver les Prés Saint Martin qui pâtissent de ce manque de concertation ?
Je vous propose Madame le Maire de venir en discuter avec les riverains et les associations des riverains du quartier. Je vous suggère d’organiser une réunion d’informations, où vous pourriez inviter toutes les parties prenantes, dont les habitants de la rue de la Montagne Pavée. En cela, vous poseriez les bases d’un agenda 21, promesse de la campagne électorale municipale
Vous pourrez ainsi nous expliquer votre politique et votre stratégie de 1ère citoyenne de Savigny pour nos quartiers.
Dans l’attente de votre réponse à nos supplications, je vous prie d’agréer, Madame le Maire, Chère Madame, l’expression de mes salutations distinguées.
François DAMERVAL