Mon avis sur l'hôpital de Juvisy sur Orge
L’hôpital de Juvisy-sur-Orge est aujourd’hui victime d’un manque de volontarisme politique, entretenu depuis des années par les différents décideurs du secteur. La situation est telle qu’en l’état, et à mon sens, la structure médicale de Juvisy ne mérite plus le nom ni le rôle d’hôpital. Donner le nom d’hôpital à cette structure, c’est l'inclure dans les soins d’urgence et la prise en charge des patients traumatisés sur son secteur. En cela on doit retirer le statut hospitalier à Juvisy et requalifier le site en fonction des réels besoins - du bassin de population qui en dépend.
Le personnel n’est pas en question il s’agit clairement de l’insertion de Juvisy dans l’offre de soin local en adéquation avec l’offre ambulatoire.
Il faut mettre à part le cas de la maternité qui mérite un traitement différent de l’ « hôpital ».
Nous ne pouvons pas dire que notre secteur est un désert médical pour les structures hospitalières. Nous bénéficions des hôpitaux d’Evry, de Longjumeau, du Kremlin Bicêtre, de Créteil et bientôt du Centre Hospitalier Sud Francilien.
Les véritables déficits se situent sur la médecine de ville, sur les plateformes spécialisées et sur l’accès à ces dernières. Cela a été notamment renforcé par la mise en place des franchises médicales (pour les déplacements en véhicules sanitaires par exemple).
Les réels besoins se situent sur une médecine de proximité, accessible à pied ou en transport en commun pour les personnes à mobilité réduite (tout le contraire de l’hôpital de Juvisy) et une médecine ambulatoire, avec des :
- structures de soins palliatifs, ou de chimiothérapie, et/ou radiothérapie
- des centres de dialyse proches des lieux de vie,
- maisons médicales et des centres de santé,
- établissements pratiquant le tiers-payant pour les populations les plus démunies.
Le réel besoin se situe sur une politique locale qui définit une carte d’accès à la santé sur le territoire (communal et inter communal), qui accompagne les professionnels de santé, qui mutualise les structures et les infrastructures afin de permettre la cohérence et la mise en adéquation avec la demande des populations et de limiter les coûts pour les patients et pour les professionnels de santé.
L extension des horaires avec des services de rotation des professionnels de santé après 19H, une aide à l’installation dans les quartiers difficiles - au demeurant nombreux sur notre secteur- limitera les besoins aux urgences dont le métier n’est pas de prendre en charge la "bobologie".
Au delà de l'aspect médical, nous devons être aussi responsables sur les coûts inhérents à ces structures. En cela je soutiens un projet de réhabilitation de Juvisy en centre de santé de proximité (gestion communale ou inter communale) et une structure de soins palliatifs (entrant dans le cadre du plan grand âge).